Histoire et patrimoine

Le Maquis Du Guesclin

A l’origine, le terme de maquis désigne un espace naturel composé d’une végétation dense; broussailleuse et épineuse. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, ces lieux servent de retranchement aux résistants qui vont s’y cacher pour se préparer à combattre l’occupant. L’expression “prendre le maquis" signifie donc partir se cacher pour échapper à ses ennemis ou aux autorités.

Dans notre département est plus particulièrement dans notre secteur, celui de Rignac Villefranche porte le nom de R36F.

Entre Mirabel, Regardet et Prévinquières, un groupe d’hommes trouve refuge dans les bois emmenés par le commandant Hygonnet “Lescure” : ainsi naquit l’histoire du maquis Du Guesclin. Entre le Roc du Chien et les falaises de la Roque, ils prennent possession de ce nouveau territoire.

Cabane du maquis

Quant à leur nombre, il fait débat. Le maquis aurait accueilli entre 800 et 1460 personnes pour certains, entre 800 et 1000 pour d’autres. Reste que le chiffre, quel qu’il soit, est important par rapport aux autres maquis du département. 

Les maquisards sont majoritairement de jeunes hommes célibataires. Les paysans ne sont pas vraiment représentés mais il n'en demeure pas moins leur rôle primordial. A Regardet, la Roque ou Mirabel, ils participeront notamment au ravitaillement en cédant une part de leur production. La polyculture aveyronnaise permet une autosuffisance alimentaire.
Organisé par des hommes de formation militaire, les maquisards s'entraînent à se battre en maniant les armes, en faisant des exercices de simulations d’alertes et de combats.
Quant aux conditions de vie, elles sont loin d’être idéales, surtout en hiver surtout que leurs habitations sont très rudimentaires : cabanes de bois faites de piquets et de branches tressées.
Leurs actions concentrent surtout des opérations de sabotage dont l’objectif est de retarder l’avancée des troupes allemandes. Les voies de communication sont donc particulièrement visées : voies ferrées, télécommunication, courant électrique.
Dans notre secteur, en 1944, une opération fut menée pour la destruction de deux pylônes électriques de part et d’autre de l’Aveyron entre Rignac et Colombiès.

Sur le chemin du maquis

La mémoire du maquis Du Guesclin est toujours entretenue, hommage et journée de retrouvailles sont toujours d’actualité.

Un chemin de randonnée lui est d’ailleurs dédié. Il permet de conjuguer plaisir de la ballade dans des endroits parfois escarpés et histoire.
La commune a d’ailleurs construit une cabane contenant des panneaux explicatifs.

Si vous souhaitez des renseignements supplémentaires, vous trouverez notamment au sein de la médiathèque du Pays Rignacois, un livre écrit par Mathieu Costes et illustré par Gérard Marty “Le maquis Du Guesclin, mai 1943-août 1944, portrait d’un des maquis aveyronnais les plus importants du département, des ses participants et de ses actions. “

Également, l’association “ les Amis du maquis” dont le président est Pierre Pegues.

La légende du
Prince Noir

Autrefois, à Rignac, on montrait la maison du Prince Noir… Mais de qui s’agit-il exactement ?
Il faut remonter au 14ème siècle lorsque Edouard de Woodstock dit “le Prince Noir”, fils aîné du roi d’Angleterre et Duc de Galles et D’aquitaine vint séjourner dans notre village.
A ce moment là, le Rouergue fut cédé aux Anglais, obligeant ainsi les habitants de Villefranche de prêter serment de fidélité au roi d’Angleterre dans la ville de Rinhac (Rignac).

Pierre Polier et le juge Guillaume de Garrigues seraient alors venus à sa rencontre depuis Villefranche. Le Prince Noir n’apprécia pas que ces deux hommes ne lui amènent pas la soumission de Villefranche et les aurait fait prisonnier.
Mais il revint sur sa décision et demanda à Pierre Polier et Guillaume de Garrigues de rentrer et de revenir avec ladite promesse.
Malheureusement, ils ne ramenèrent pas la réponse escomptée par Le Prince et la sentence fut à la hauteur de la trahison : ils furent condamnés à mort.
Seul Pierre Polier échappa à ce cruel destin grâce à l'intervention du vicomte de Calmont qui le connaissait bien et l’estimait.

 

Quelle est la part du vrai ? Quelle est la part du faux ?

S’il s’agit en effet d’une légende, elle aura en tout cas permis de donner à Rignac la “Rue du Prince Noir”!!
En août 1931, une cavalerie sur ce thème attira de nombreux curieux.
La maison, quant à elle, s’écroula en 1961